Jean Baudrillard (1929-2007)
Penseur-provocateur et philosophe de l’hyperréalité et de la simulation, Jean Baudrillard a enseigné la sociologie en France dans les universités de Nanterre et de Dauphine jusqu’en 1986. En dehors de sa lucidité visionnaire, il fut aussi photographe et capteur d’images (souvent avec un appareil photo jetable). Certaines de ses œuvres visuelles ont été exposées en Australie (Museum of Contemporary Art, Sydney, 1994), en France (Maison européenne de la photographie, Paris, 2001), en Allemagne (Kunsthalle Fridericianum, Kassel, 2004), aux États-Unis (Chateau Shatto, Los Angeles, 2019), en Chine (Power Station of Art, Shanghai, 2019) et maintenant à Montréal (Centre de design de l’UQAM), parallèlement à sa diffusion dans le pavillon virtuel de la Biennale d’architecture de Venise de 2021. Jean Baudrillard résume son propre parcours ainsi : « Pataphysicien à 20 ans, situationniste à 30, utopiste à 40, transversal à 50, viral et métaleptique à 60, toute mon histoire. » Parmi ses nombreux ouvrages, on retrouve La société de consommation (1970), L’échange symbolique et la mort (1976), De la séduction (1979), Cool Memories I – V (1987 – 2005), Amérique (1986), Le crime parfait (1994), La transparence du mal (1990), D’un fragment l’autre (2001), Le pacte de lucidité ou L’intelligence du mal (2004), mais aussi le recueil d’essais Écran total (1996), qui est à l’origine de cette exposition.